Le financement participatif permet aux épargnants de contribuer au financement d’opérations immobilières jusqu’ici réservées aux investisseurs institutionnels. Les plateformes de crowdfunding immobilier permettent en effet d’investir collectivement dans des projets immobiliers et de réhabilitation immobilière avec une mise de départ faible. Les perspectives de rendement à moyen terme de chaque projet dépendent de son niveau risque. Quelques clés pour comprendre ce placement tendance.
Le crowdfunding immobilier permet aux particuliers de contribuer au financement de projets immobiliers via des plateformes numériques. L’opérateur du projet peut être un promoteur ou un marchand de bien qui contribue au financement du projet sous la forme d’un emprunt obligataire. Ce dernier complète le financement des banques pour la promotion et la réhabilitation de biens. Pour l’investisseur particulier, le financement participatif immobilier se fait sous forme d’actions, de titres participatifs ou de SCI (Sociétés Civiles Immobilières) avec des risques spécifiques.
La plateforme de crowdfunding sélectionne ainsi des promoteurs immobiliers à partir d’un audit, puis des programmes. Pour les choisir, ils sont à confronter au potentiel du marché local et à ses perspectives d’évolution. Parmi les critères de choix d’un projet immobilier figurent en outre sa situation géographique et le type de bien concerné (bureaux, logements, commerces, entrepôts logistiques…).
Le financement participatif immobilier est accessible avec une mise de départ limitée. Selon le Baromètre Fundimmo avec HelloCrowdfunding du 1er semestre 2021, le montant moyen du ticket d’entrée est de 2888 euros. En outre, cette solution d’épargne suppose un engagement à moyen terme, généralement de 12 à 36 mois, sans garantie.
Le projet immobilier, de construction ou de réhabilitation, est présenté sur la plateforme, ainsi que le montage financier. Les plateformes de crowdfunding immobilier (Lymo, FundImmo, Anaxago ou homunity.com) permettent de souscrire des obligations notamment. Elles permettent ensuite de suivre son placement en ligne.
Le rendement cible est un autre critère de choix d’un projet de financement participatif immobilier. Cet objectif de rendement n’est cependant pas garanti. Au 1er semestre 2021, le taux de rendement moyen des opérations de crowdfunding immobilier s’est établi à 9,2% par an, contre 9,4% au 1er semestre 2020. Ces performances passées ne présagent pas des performances futures.
Le financement participatif comporte en effet des risques. Le projet immobilier lui-même est soumis à un risque opérationnel, comme des retards dans la construction. Autre risque, le retard de remboursement. Enfin, le risque de défaut, c’est-à-dire de non-remboursement de l’obligation, est également à prendre en compte. Toutefois, depuis 2012, le taux de défaut s’établit à 0,1% selon le baromètre de Fundimmo-Hello Crowdfunding.
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